La capoeira est une forme d'art afro-brésilien inspirée des jeux, de la danse et des arts martiaux. Ce sport a été importé d'Angola au Brésil à la fin du XVIe siècle et est devenu populaire dans les régions de Bahia, Rio de Janeiro, Minas Gerais et Sao Paulo. Les participants forment une roda ou un cercle et la musique est jouée sur des instruments comme sur le Berimbau. Le jeu se caractérise par des mouvements acrobatiques fluides et une utilisation excessive des coups de pied, des coups de tête et des balayages. Les techniques moins couramment utilisées comprennent les coups de coude, les coups de poing et les lancers. Les origines et le but de ce sport font l’objet de débats considérables depuis des années. Certains considèrent la Capoeira comme une danse brésilienne unique avec des techniques de combat improvisées tandis que d'autres la voient comme un dérivé direct des anciennes techniques africaines.
Histoire de la Capoeira
Les origines de la Capoeira ne sont pas tout à fait claires. Il s’agit d’une combinaison d’arts martiaux africains et brésiliens, mais les camps sont divisés. La meilleure théorie aujourd’hui est qu’il s’agit d’un style de combat africain développé au Brésil. Même l’étymologie de la Capoeira est contestée. Le mot portugais capão signifie coq castré et cela pourrait signifier que le style est dérivé du combat de coqs. On dit aussi que la Capoeira pourrait dériver du mot kipura qui décrit les mouvements d'un coq lors d'un combat. L'Afro-brésilien Carlos Eugenio a suggéré que ce sport tire son nom du panier rond, appelé capa, que portaient les esclaves.
D'autres pensent que la Capoeira a été créée et développée par les esclaves amenés au Brésil depuis le Congo et l'Angola. Ils faisaient semblant de danser alors qu’ils pratiquaient réellement leurs techniques de combat. Enfin, il existe un groupe qui affirme que la Capoeira était utilisée par les esclaves de Palmares, une colonie d'esclaves en fuite, pour se défendre contre les attaques des esclavagistes.
Statut au Brésil
La capoeira a été interdite au Brésil pendant un certain temps. En 1890, le président brésilien Deodoro da Fonseca signa une loi interdisant la pratique de cet art martial sur tout le Brésil. Néanmoins, les arts martiaux étaient pratiqués dans les rues par la partie pauvre de la population, notamment pendant les vacances. Malgré l'interdiction, Mestre Bimba a créé un nouveau style, la Capoeira Regional. Il réussit à convaincre les autorités de la valeur culturelle de la Capoeira, de sorte qu'en 1930 l'interdiction officielle de la Capoeira fut levée. Mestre Bimba ouvrit la première école Caspoeira en 1932 et la seconde en 1942. Ces écoles sont toujours ouvertes aujourd'hui.
Musique
La musique fait partie intégrante de la Capoeira. La musique détermine le rythme et le style du match. Le rythme varie de très lent (Angola) à très rapide (régionale de São Bento). En plus de la musique, on chante toujours sur tout et n'importe quoi. Par exemple, certaines chansons parlent d’histoire et d’autres de célèbres pratiquants de Capoeira. D'autres chansons incitent les joueurs à mieux jouer, tandis que d'autres chants racontent ce qui se passe à l'intérieur de la roda à ce moment-là.
Roda
La Roda ou Roda de Capoeira est le cercle de personnes au sein duquel se joue la Capoeira. La forme ronde reste intacte à tout moment afin que les joueurs restent concentrés les uns sur les autres. Les personnes qui font partie du cercle chantent et applaudissent au rythme de la musique jouée par les musiciens de la batterie. Il s'agit d'une rangée de musiciens qui fournissent la musique. La « bouche » de la roda est située devant la batterie. C'est le point où les joueurs commencent leurs matchs et où les nouveaux joueurs entrent.
La taille minimale d'une roda est un cercle de 3 mètres, mais elles sont également disponibles en tailles de 10 mètres. La musique donne le rythme du jeu. De nombreux mouvements au sol complexes et appuis renversés sont effectués à un rythme lent.
Concours
Malgré les mouvements complexes, aucun contact n’est établi. Le sport n’a pas pour but de blesser l’adversaire. Tout est question de compétence. Les capoeiristas montrent souvent un mouvement mais ne le terminent pas. Cela montre leur supériorité au sein de la roda. Si un adversaire peut éviter une attaque lente, il n’y a aucune raison d’en utiliser une plus rapide. La ginga est le mouvement fondamental de la Capoeira. Les pieds sont placés sous les épaules et les pieds sont ramenés un à un puis ramenés à la position de départ.
La capoeira attaque principalement avec des coups de pied, des balayages et des coups de tête. Il existe des écoles où l'on entraîne les coups de poing et les coups. Une explication possible de l’utilisation intensive des pieds est la croyance ouest-africaine selon laquelle les mains sont utilisées pour fabriquer des choses et les pieds pour les détruire. Une autre explication est que les esclaves avaient principalement des chaînes aux poignets, ce qui les obligeait à travailler avec leurs pieds. De plus, frapper avec les mains n’est pas considéré comme élégant.
La défense consiste principalement en des mouvements et des roulades évasifs. Une série d'arcs est appelée esquivas. Il existe différents esquivas pour chaque étape de la ginga, selon l'étape et l'intention. Une autre défense est le rolê, un mouvement de roulement qui combine un plongeon et un mouvement bas.